jeudi 30 mai 2013

Roncevaux - Zubiri (22 kms)

30ème étape (30/05/2013) : 

Départ 7h30 - Temps hivernal et pluvieux


172 personnes sur l'étage et bien question bruit, cela passe... S'il n'y avait le problème d'une chasse d'eau trop bruyante. Une nouvelle fois, je n'ai pas bien dormi malgré une bonne literie (pas de couverture, mais ça on le savait). Peut être que toute cette nouvelle activité autour du chemin me stresse et que je ne suis pas encore apaisé, j'en sais rien...

Toujours est il que la virtuelle bonne nuit a duré jusqu'à environ 5h du matin. Car les portes de la Collégiale n'ouvrent qu'à 6h et une partie non négligeable des pèlerins veut absolument être dans les starting block au coup de pistolet. Donc, l'heure précédant la libération des cheveux de course sur le chemin, le dortoir est une véritable ruche bourdonnante... D'ailleurs,  à 6h pile, un hospitalero passe dans tous les couloirs en chantant des louanges pour les pèlerins. 

Nous avec CompostElle, cela nous est égal : à l'heure où les étalons partent au galop, nous nous levons... Et nous quittons Roncevaux à 7h30 sous un déluge. Heureusement, CompostElle avait acheté la veille une cape pour la pluie car hier, son sac à dos était trempé à l'issue de l'étape. Nous imaginons assez facilement que cet achat va vite être rentabilisé car la météo annoncée pour les prochains jours donne le frisson. ! Hier, nous avons bien vu de la neige sur un des versants du col d'Ibaneta...

Roncevaux lâche alors par grappe des petits pelotons de pèlerins qui s'étirent le long de la nationale menant à Irun. La situation est inconfortable même si cela descend : la promiscuité avec le traffic routier est périlleuse donc quand au bout de 6 ou 7 kms nous quittons cette voie de grande circulation, nous retrouvons le sourire ou presque. Car avec les trombes d'eau et les rafales de vent à 80km/h que nous subissons, tous les muscles sont figés : les visages ne laissent transparaître aucune expression. 

Après cet épisode routier, nous retrouvons un chemin large, praticable, agréable et bien balisé. Cet itinéraire longe parfois la nationale, tantôt tricote avec elle. Nous avançons sous les sapins et sans doute qu'en d'autres circonstances c'eût été beau. C'est vrai qu'il est pratiquement impossible de se perdre tant le chemin est bien canalisé ce qui accroît la sensation de sécurité. 

La pluie n'a toujours pas cessée quand nous atteignons Zubiri à 13h. Oui je sais,  ce n'était pas l'étape prévue mais pour augmenter nos chances de trouver un gîte (la réservation étant impossible en Espagne), nous avons décidé de nous arrêter un village avant les villages étapes indiqués dans les guides. Nous logeons donc au refuge municipal pour 8 € par personne et toujours pas de couverture avec en prime, les sanitaires au bout d'une cour balayée par le vent et la pluie. 

Demain, si tout va bien, direction Pampelune...

2 commentaires :

  1. Bonjour,
    Et oui, c'est ça en Espagne, le réveil va sonner tous les jours dès 4h30... Je me suis toujours demandé : A cette heure-ci que peuvent-ils bien voir? Par-contre vous allez en retrouver dès 11h devant la porte de l'albergue.
    Comme vous j'ai toujours privilégié les albergues municipal parce que j'avais un budget et non une fortune, pourtant de temps à autre cela fait du bien de se retrouvé chez des privés où il y a tout le confort.Allez, Buen Camino à vous.il parait que le beau temps devrait faire son retour pour dimanche

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    1. On attend d'être en forme pour faire des étapes plus longues et aller chez des privés. Par contre, si le soleil revient dimanche ce serait la meilleure nouvelle depuis un mois !!!

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