lundi 27 mai 2013

Sauveterre de Béarn - Ostabat (26 kms)

27ème étape (27/05/2013) :

Départ 8h00 - Temps couvert et doux


Après une nuit un peu fraîche, ce matin nous fonçons sur les Pyrénées. Et pratiquement dès le départ nous nous retrouvons dans un chemin à fort pourcentage, boueux et quasi impraticable. Cette montée brutale fait souffrir CompostElle et je pense en moi-même que la journée va être longue...Nous nous arrêtons au sommet et elle prend des anti-inflammatoires, boit un peu d'eau et nous repartons tranquillement. De toute façon, l'étape est estimée à 7h de marche donc pas la peine de courir, autant garder des forces pour cet après midi. Et, ma foi, nous reprenons du poil de la bête : il faut dire que jusqu'à St Palais, ça descend presque tout le temps. Et nous atteignons cette ville en 3h30. Un petit passage à la pharmacie, car depuis hier j'ai le rhume des foins, puis dans une supérette pour quelques courses,  un coup de fil à mes parents et hop nous continuons notre route. 

La sortie de St Palais est périlleuse car pendant près de 3 kms, il faut se taper la D 302 et les bas côtés sont inexistants donc il faut être très prudent. Puis enfin, nous quittons la départementale pour atterrir à la croix ou plus exactement à la stèle de Gibraltar, lieu symbolique où les chemins de Tours, de Vézelay et du Puy en Velay se rejoignent.


Et à partir de ce moment là, nous avons nettement l'impression qu'un nouveau chemin commence. Car dès la montée terrible suivante nous retrouvons plusieurs pèlerins que nous n'avions pas encore vus. Cette côte de 1500 mètres mène à la chapelle de Soyarce : nous atteignons le sommet en une vingtaine de minutes. Juste au moment où il se met à pleuvoir. Et qui sort de la chapelle au moment où nous y pénétrons ? Roger et Alex ! Ils s'engouffrent dans le brouillard pour entamer la descente tandis que nous nous restaurons à l'intérieur de la chapelle au milieu de vaches en liberté... Une demie heure après, arrive Pierre qui avait décidé de faire ses courses à Sauveterre de Béarn, en partant. 


À 13h40, notre pause est terminée et l'averse aussi.  Nous pouvons repartir tous les trois. Je ne sais pas si je l'avais déjà précisé mais depuis trois jours, j'ai des talonnettes en silicone à l'intérieur de mes chaussures. Le seul résultat notable que j'ai pu remarquer, c'est qu'après de longs arrêts, ma remise en route est plus facile. C'est déjà ça ! 
Depuis la réunion des trois chemins, le pèlerin est moins discret : une suédoise et un couple de français débutent la descente avec nous. Fini le calme, le silence, la contemplation...

Vers 15h30, nous arrivons au gîte Gainako-Etxea, situé 800 mètres après Ostabat. Et là, grosse surprise, nous sommes 28 pèlerins dans cet hébergement ! Heureusement, CompostElle avait pris soin de réserver une chambre pour deux personnes... Ce sera sans doute une de nos dernières nuits en amoureux !
Lors du souper, le patron sert l'apéritif puis entonne plusieurs chants basques : l'ambiance est immédiatement  bonne entre tous ces pèlerins, malgré leurs différences.  En effet, certains viennent de loin (nos belges), d'autres ont déjà abandonné (!!!), d'autres encore font porter leurs sacs à dos par des taxis de gîte en gîte... Il faut de tout pour faire un monde. 

C'est peut être la dernière soirée que nous passons en compagnie de Roger, Alex et Pierre. Nous échangeons nos numéros de téléphone et nous émettons le souhait de nous revoir à Fisterra, soit 3 ou 4 jours après St Jacques de Compostelle. 


2 commentaires :

  1. Bonjour,
    Comme je me retrouve dans vos commentaires. je me rappelle mon arrivée au Puy-en Velay où je cherchais à fuir ce bruit et ces pèlerins trop nombreux ou trop bruyants.
    Et maintenant que vous arrivez sur le début de ce que j'appellerai l'autoroute à pèlerins, oui il va falloir faire votre propre chemin. L'avantage est que vous pourrez toujours marcher tous les deux en continuant d'observer et aussi de discuter avec qui bon vous semble.
    Bon chemin

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  2. Oui, Daniel, nous voyons bien la différence même si la météo va en calmer quelques uns... Un deuxième chemin commence ! Il faut le croquer à pleines dents.

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