mardi 25 juin 2013

Ventas de Naron - Mélide (27 kms)

56ème étape (25/06/2013) :

Départ 7h30 - Temps frais ensoleillé , vent


Une fois n'est pas coutume, nous avons passé une bonne nuit. Très peu de personnes dans l'auberge et en plus nous avions pris une chambre pour deux avec un grand lit !!! A tel point que ce matin nous avons bien failli rater l'heure du déjeuner, prévu à 7h00. Nous sommes sorti du lit à 6h30, et à 7h05, nous étions installés à la table de Roger et Alex. 

C'est donc à 7h30 que nous attaquons cette journée tranquillement :une petite côte pour se mettre en jambes et une longue descente pour donner le bon rythme. Tout de suite, des choses nous surprennent : d'abord, des pèlerins sans sacs à dos ! Puis,  d'autres qui marchent le cigare à la bouche... Puis, il y a la guerre des taxis : ils roulent souvent bien trop vite et seraient bien capables d'écraser des pèlerins pour livrer plus de sacs que le concurrent ! Pire encore, un peu plus loin dans un grand complexe touristique, des minibus emmènent conjointement les pèlerins et les sacs... Roger et Alex nous ont raconté qu'hier, ils avaient vu trois femmes parties après eux et 15 kilomètres plus loin, elles étaient installées à la terrasse d'un café ! 


Sinon le chemin est une nouvelle fois très plaisant et nous commençons à voir des eucalyptus au milieu des pins et cela embaume le chemin. Un peu avant Palas del Rei, un peloton de vélos (de course) nous double, ils sont environ une quinzaine et il y a un camion qui les suit : direction Santiago. Et pourquoi pas ?

En entrant dans Palas del Rei, nous entrons dans la première église ouverte pour faire tamponner nos credentiales et CompostElle a été surprise par le curé qui lui montre avec insistance la soucoupe : il faut mettre une pièce pour avoir le coup de tampon ! La traversée de Palas del Rei est assez tortueuse mais nous ne perdons pas le fil du parcours et nous récupérons un sentier sous les chênes procurant une fraîcheur bien agréable car à l'approche de midi, le soleil commence à se faire plus fort. Un passage un peu délicat au kilomètre 63 : un étroit sentier en pierres plates surélevées dominant un petit marécage. Il faut juste ne pas trébucher ! 


Comme nous n'avons pas fait de courses à Palas del Rei, nous allons essayer un nouveau concept : nous nous arrêtons au premier bar pour acheter deux bocadillos (sorte de gros sandwiches). Il est 12h15 et 30 minutes plus tard, nous sommes repartis : gain de temps évident et seulement 4 ou 5 euros de plus que si nous avions composé nos sandwiches nous-même. Après cette petite pause, nous retrouvons notre chemin ombragé le temps d'arriver à Mélide. Et dans cette ville, c'est un gros bordel, n'ayons pas peur des mots : le balisage est aléatoire et le pèlerin doit se déplacer au feeling, il y en a dans tous les sens ! Ça ne donne vraiment pas envie de s'arrêter ici, mais CompostElle souffre encore des orteils et comme le prochain hébergement est à 6 kilomètres, nous décidons de stopper pour aujourd'hui. Un truc aussi qui nous surprend beaucoup : toute la journée, à notre grande surprise, nous ne voyons personne sur le chemin et dès que nous entrons dans une grande ville, ça grouille de pèlerins !!! On se demande d'où ils sortent et on a des hypothèses improbables : certains effectuent le Camino dans les bars ! Là, à Mélide, j'évalue le nombre de pèlerins à au moins 300 ! Et beaucoup de bruyants espagnols...


Nous élisons domicile dans l'auberge municipale d'une capacité de 150 places. C'est assez récent, du moins la rénovation, mais c'est assez serré dans les dortoirs. Les douches n'ont pas de porte. La cuisine est superbe : 8 feux vitrocéramiques, des tiroirs énormes dignes des plus belles cuisines équipées mais il y a un hic... pas de vaisselle, rien ! Pas de couvert, pas de casserole, tout est vide donc impossible de cuisiner !!! 
Et dans le dortoir, dans l'après midi, c'est le cirque jusqu'à 19h00, les espagnols en surnombre ne respectent pas les "vrais" pèlerins. Nous comprenons mieux pourquoi les pèlerins qui ont des kilomètres dans les jambes préfèrent finir leur camino dans des chambres privées (à 2 ou 3 lits).



2 commentaires :

  1. Bonsoir,
    Comme je suis heureux de lire vos commentaires. Cela rejoint mes sentiments ressentis sur mon chemin. Comme moi vous osez dire la vérité celle que les associations refusent d'entendre car cela ferait fuir des pèlerins éventuels.Oui les cent derniers km sont une galère. Par-contre si vous décidez de poursuivre à pieds vers la pointe Finistère vous serez surpris du peu de pèlerins qui le parcours à pieds. beaucoup préférant prendre la navette de bus.
    Allez vous serez bientôt à Santiago. Au fait, je ne connait pas le guide que vous utilisez mais pour l'avoir vécu si vous ne souhaitez pas vous arrêter à Arzua, il n'y a pas d'autre Albergue pendant 15km sauf si de nouveau hébergeur se sont installés depuis mon passage.
    Buen Camino

    RépondreSupprimer
  2. Je ne dis que ce que nous ressentons. La vérité est peut être ailleurs, mais pour nous, le Camino Frances serait mieux sans les espagnols !
    Oui nous poursuivons jusqu'à Finisterra. Pour l'Espagne nous n'avons pas de guide, juste un topo téléchargé sur un site espagnol.

    RépondreSupprimer